dimanche 17 février 2008

Parce que ca pouvait plus durer...

parce que ça ne pouvait plus durer, je prends un peu de temps pour poster un message.
On est le 17 février, et mon dernier message date de nouvel an... Hey Sancaman, t'es mort?... ici, le soleil tape toujours aussi fort sur les tuyaux d'eau, et ça nous fait 10 secondes d'eau chaude si on prend la douche en journée... ah que rico!

parce que ça ne pouvait plus durer, on a enfin des stators qui ne vont plus surchauffer.
Quand je suis arrivé au mois d'aout, les turbines qui avaient été installées avaient un gros problème de surchauffe au niveau des alternateurs... les bobines de cuivre traversées par le champs magnétique tournant des rotors surchauffaient et cela écourtait la vie des stators à trop peu... un long processus de discussions, tests, transformations des outils de production vient de s'achever par la fabrication d'un stator nouvelle génération, qui va remplacer les anciens actuellement en place et trop continuellement en demande de réparation. De toutes nouvelles bobines avec un nouveau design et un calibre de fil plus performant ont été mises au point par mes soins et avec l'aide de consultants très présents et grands savants de la turbine. Des stators encore plus beaux qu'avant (c'était pas du luxe!) puisque moulés dans un moule en fibre de verre... la surface de l'objet ainsi obtenu ressemble fort a celle d'un savon artisanal neuf. On a pu tester ce nouveau stator pour la première fois sur la nouvelle machine de test... nouvelle génération elle aussi puisque vient se "brancher" dessus de façon très simple la turbine entièrement montée (avant, on consacrait une demi-journée de montage-démontage du système rotor-stator sur un banc de test fabriqué par des soudeurs en herbe...). Cette test machine ingénieuse et aux finitions irréprochables et ingénieuses est l'œuvre de Ronald, décidément, il est trop fort ce monsieur! C'est aussi lui le papa de la manivelle de l'enrouleuse de bobines... un bel outil fort pratique!) Mais la bobineuse elle même, c'est moi qui l'ai fait... oui m'sieur!

parce que ça ne pouvait plus durer, on a transformé la maison d'INATEC en place forte imprenable.
Vous vous souvenez de l'INATEC (Institut National Technologique) avec qui s'est associé blueEnergy pour mener un projet de formation complet... L'INATEC a trois maisons voisines à une cinquantaine de mètres de l'institut. La renommée grandissante de blueEnergy rend la grande maison mère de le Vuelta San Pedro un habitat de plus en plus bondé et il était nécessaire de pouvoir délester un peu des chambres saturées de volontaires et intervenants dont la tolérance de cohabitation a des limites... L'accord passé entre blueEnergy et l'INATEC comprend la mise à disposition d'une de ces trois maisons à l'association pour le logement de membres du projet. Mais voila... des travaux sur la fosse sceptique commune aux trois maisons ont fait fuir les occupants, notamment une famille qui louait et qui avait un gros chien. Grochien était le gardien de l'enceinte. Sans lui, ni personne vivant régulièrement dans la maison, le lieu vêtit un caractère vulnérable d'abandon. Ce qui devait arriver arriva: entre le premier cambriolage par le toit et la fin des travaux de pose de grosses barres de fer tout autour des ouvertures de la maison (l'auvent de devant est maintenant une cage a oiseau verte avec une grosse serrure de prison, et la terrasse arrière un chenil ou un poulailler selon les moments...), on a eu droit a trois visites consécutives, en journée, le soir quand il n'y avait personne, entre 18h et 22h (la nuit tombe a 6h le soir toute l'année par chez nous...) bref a chaque passage, on a renforcé les barrière pour maintenant devoir utiliser un trousseau de clefs bien garni pour passer au travers des protection anti-ladrons... la bonne nouvelle c'est que j'ai pu profiter des effractions pour me procurer un rapport de police mentionnant la disparition d'un appareil photo m'appartenant... (j'avais eu la bonne idée de prendre une assurance internationale sur l'appareil qu'on m'a volé en fin d'année, mais pour qu'elle fonctionne, il me fallait une effraction et une déclaration de police bien costaud... les circonstances réelles n'étaient pas valables... du coup, ça c'est cool!) Affaire à suivre...

parce que ça ne pouvait plus durer, j'ai enfin un petit chien duquel m'occuper.
Un soir, alors que j'allais récupérer le dit gros trousseau chez une voisine, une minuscule bébête poilue est venue me léchouiller les pieds... La voisine me demande si j'en veux, et je n'ai pas pu résister... j'ai ramené la boulette de poil a la maison et on l'a appelée Jajah.... Il se trouve que c'est justement la petite de Groschien qui en faite aurait du s'appeler Grossechienne! Adoptée par tous Jajah!

parce que ça ne pouvait plus durer, je vais entrer en contact avec un expert de la résine.
Notre bien aimé directeur exécutif Mathias Craig est entré en contact avec un spécialiste de la résine qui a dix ans d'expérience dans la fabrication et la réparation de pales de grandes éoliennes... j'ai une foule de questions pour lui, et je sens que je vais faire de beaux progrès en matière de polymérisation... je veux savoir tout ce qu'il sait! Ça c'est trop bien! La résine, c'est un matériau bien pratique qui ouvre une multitude de portes, mais c'est pas si évident à manipuler, depuis six mois que je pratique, je n'en ai pas encore saisi toutes les subtilités, et je passe (enfin surtout Stéphanie en ce moment...) encore trop de temps à poncer et réparer les moules après utilisation, et ça vraiment c'est pas cool!, Alors par lui on va enfin pouvoir être des supers experts, et ça par contre, c'est super mon cher!

parce que ça ne pouvait plus durer, j'ai fermé les trous du grillage où Susie passait pour courir sur la route en aboyant.
Pour faire une petite pause pendant que j'ai écrit ce message, j'ai enfin mis des planches pour empêcher Susie de passer sous le portail et terroriser les passants et se bastonner avec les chiens du quartier... Susie, ¡venga!

Voilà des nouvelles du front, j'ai aussi passé un petit séjour au Costa Rica pour renouveler mon visa: 72h obligatoires en dehors du pays pour pouvoir rester six mois de plus... Je suis allé a la rencontre des caïmans et des spatules roses, en traversant des magnifiques campagnes au pays des cow boys et du lait caillé, j'ai aussi passé deux petits jours près de Managua, après les vacances de Noël, pour répondre à l'invitation de M. l'ambassadeur qui n'avait pas de Ferreros à nous offrir, et c'est tant mieux, j'ai visité un volcan, descendu dans une grotte a chauve-souris, promené dans un magnifique village de potiers, bronzé au bord d'un lac magnifique, écouté des joueurs de marimbas... bref, je ne manque pas de découvrir et m'émerveiller tous les jours nouveaux, et de prendre plaisir à faire ce que je fais, et ça, et bien ça oui, pourvu que ça dure!! (ça va durer!)