dimanche 16 septembre 2007

Bye Bye France...


et voila on est vendredi matin, 5h, mon reveil sonne et je suis encore fatigue. Je prends mes affaires et salue Franck Nicolas qui me répond dans un demi sommeil... C'est parti, seul pour un moment!
Depart d'Orly vers Dusseldorf... rien d'exceptionnel que je me souvienne sur cette tranche du trajet.
Prendre ma correspondance a Dusseldorf pour Miami etait autrement plus mémorable... j'ai du faire une série de queues interminable, remplire des papiers identitaires... tous les guichets etaient peu frequentes sauf ceux en partance pour les États Unis... ... ... l'heure de départ de l'avion approchait, je n'etais meme pas encore dans la queue des rayons X ou ils vérifient que je n'ai pas une bombe cachée dans mes chaussettes... arrive la, mon avion part dans cinq minutes selon l'horaire annoncée, et je ne semble pas être seul dans ce cas la... l'inquiétude se lit sur le visage des gens autour de moi... je me permets de prendre la voie réservée aux classes buisness, personne ne me demande rien, sauf d'enlever mes chaussures en passant sous la porte... vite vite, je me dépêche d'arriver jusqu'à ma porte d'embarquement dans quelques secondes j'ai rate mon avion... et la, autour de la zone de la porte d'embarquement des murs amovibles montes, et une nouvelle queue de 50m qui s'avance au compte goutte a travers la seule ouverture gardée de l'enceinte. OK, ils vont quand meme pas faire partir un avion alors que la moitie des passager n'ont pas embarque...! je reprends mon calme, demande quand même a une personne dans la file si c'est bien la queue pour Miami... C'est bien ca. Allez encore un peu de patience... je suis finalement arrive dans l'avion 1h après l'heure de départ annoncée... et n'etait pas le dernier a y entrer! on a du partir avec presque deux heures de retard...! bin oui, c'est comme ca que ca se passe chez Mac Donald!

mais bon j'y etais, et essayais de chasser de mon esprit le fait que je n'avais que deux heures pour reprendre une autre correspondance une fois arrive a Miami, histoire de dormir un peu... parceque j'etais un peu fatigue la oui quand meme... Petite anecdote: la personne a laquelle j'ai demande si j'etais bien dans la bonne file d'attente a l'aeroport etait mon voisin de cabine... discutant avec lui, il me dit qu'il est Nicaraguayen! ca alors, moi aussi je vais au Nicaragua! faire du volontariat pour une association qui installe des eoliennes dans les communautes de la cote carribeenne. blueEnergy? qu'il me demande... euh oui c'est bien ca... le gars en question faisait des études sur les energies renouvelables en allemagne pendant un an et rentrait au Nicaragua. Il avait ete bien interesse par ce que faisait cette association basee a Bluefields... J'etais dans un gros avion avec je ne sais combien de fauteuils, des cabines a double couloirs, bondées, on devait etre plus de cent personnes la dedans, sur un trajet Dusseldorf Miami, et je suis tombe sur probablement le seul Nica de l'avion, qui connaissait blueEnergy de surcroît (il m'a même montre un dossier qu'il avait sauvegarde dans sont ordinateur, parlant de l'action de bE...!) ca va, je me suis dit du coup que j'étais bien a l'endroit ou je devais être... le voyage a du durer une bonne douzaine d'heures. Le pilote a pu recuperer sur le retard du depart... on n'avait plus que 30 minutes de retard a l'arrivee... je ne sais pas comment c'est possible, mais ca s'est passe comme ca. OK! un peu confiant pour ma correspondance, je sors de l'avion et me dirige d'un pas rapide vers les guichets de douanes. Je gratte pas mal de passagers et arrive en tres bonne position pour faire tamponner mon passeport. tout se serait déroulé a merveille si ce .... de douanier ne m'avait pas gentillement demande de le suivre vers la salle ou j'allais attendre trois quarts d'heure ... au milieu d'une soixantaine de personnes , appelées une a une vers trois guichets différents "Excusez moi, s'il vous plaît: j'ai une correspondance urgente et ..." "Vous n'êtes pas le seul dans cette situation, et je ne sais pas combien de personnes doivent passer avant vous. Je ne peux rien faire pour vous, allez vous asseoir." Et les gens continuaient d'entrer dans cette salle, ou on était déjà entasse, un policier ne cessait pas de dire aux gens de s'asseoir alors qu'il n'y avait plus de fauteuil de disponible, des gens râlaient de leur ratage de correspondance, il faisait chaud, un enfant ne cessais pas de pleurer, il faisait chaud et humide dans cette petite salle, on se serait cru en attente a la préfecture lors des jours de pointe, autant de monde, mais dans un espace beaucoup plus réduit, avec l'ultimatum de la correspondance pour augmenter la pression atmosphérique... charmant... fauteuils peu confortables, murs décrépis policiers antipathiques, les cliches d'une gendarmerie dans un vieux pays de l'est... mon impression ici était vraiment très étrange. Les États Unis m'ont paru archaïques et misérables, la plus grande puissance mondiale faisait peine a voir!
on m'a enfin appelé, j'ai suivi une dame en uniforme qui mâchait un chewing gum pas vraiment discrètement jusque dans son bureau. Elle m'a demande ce que je faisais la, je me posais la même question...
d'où je viens, ou je vais, ce que j'ai fait ce que je vais faire... "stop stop, I don't care about the details, just tell me briefly what are your plans" l'entrevue a du durer dix minutes a peine, le temps qu'elle rentre dans son ordinateur ce que j'avais deja ecrit sur une feuille dans l'avion, une demi heure avant d'atterrir. J'ai pas vraiment compris le sens de ce qui m'arrivais la. Bref, j'ai fini par etre libere de cette douane insensee parceque pas meme systematique... soit t'as de la chance et tu peux avoir ta correspondance, soit tu n'en as pas et tu la rates. bin moi, je l'ai ratee!
bon, je récupère mes sacs, en vrac a cote du tapis roulant, et me dirige d'un pas presse mais sans trop y croire vers les guichets de ma compagnie de transport. Il fallait encore que je retire mon billet, j'avais pris un billet électronique... (tout était paye mais il fallait retirer mon ticket au guichet. j'arrive au lieu dit, accueilli par une dame charmante, souriante, et désolée de m'annoncer que mon avion était déjà parti. Des pieds et des mains, elle me change la totalité de mon billet suivant (un peu complique, car je devais aller encore a Atlanta, puis jusqu'à San Jose, Costa Rica), ce qu'elle arrive a faire sans me faire payer un sous de plus. (j'ai attribue mon ratage d'avion au retard de l'arrivée de mon vol depuis Dusseldorf. Elle m'a cru sur parole). Le seul inconvénient était que mon prochain avion ne partirait que le lendemain vers 14h... il était aux alentour de six heures du soir... Bon, bon, et bien je vais avoir le temps d'explorer un peu l'aéroport ! Trop fatigue pour partir trop loin avec tous mes bagages, mes seuls déplacements ont este pour trouver a manger (des pizzas toutes molles et des espèces de pains aux champignon, fromage, épinard... pas trop mauvais en fait, bien huileux comme il faut!, et aussi j'ai pu trouver un point internet (équivalent a une cabine téléphonique, mais avec un accès sur internet propose... un peu cher, mais plutôt pratique dans ma situation...) et puis j'ai attendu, un peu dormi comme je pouvais sur ces sièges individuels avec accoudoirs... dehors a Miami, l'atmosphère était épaisse, chaude et humide. même ici a Bluefields, il n'est pas collant au corps de la sorte. L'aéroport était climatise version froid-met-un-pull. ils sont fous ces Ricains! J'ai donc beaucoup attendu.
Enfin est arrive mon heure d'embarquement très bien tres bien, embarquement sans encombre et sans histoire. En vol pour Atlanta. Une jolie Hollandaise était ma voisine sur cette partie du trajet. elle partait de Miami vers Atlanta pour prendre une correspondance vers l'Europe, j'étais dans ce même avion mais pour m'éloigner de l'Europe... bizarre, non? bref, on parlera de logistique de passagers une autre fois si vous voulez, moi, je suis la pour aller a San Jose et ai quatre heures cette fois ci pour prendre ma correspondance dans l'aéroport d'Atlanta que je connais bien parce que j'y suis passe l'an dernier. Et je suis fatigue, du coup je vais directement la ou je dois aller et mets mon réveil pour trois heures plus tard. bip bip bip bip... c'est l'heure pour ma dernière etape d'avion... je vais vers le guichet d'embarquement avant que la queue ne se forme. la Dame en service a ce moment la me demande si j'ai vraiment besoin de prendre cet avion... ouhhhlala qu'est-ce que c'est que ca qui m'arrive dans l'aventure la de nouveau pourquoi elle demande ca la madame? je peux pas le prendre cet avion? eh bien c'est qu'il est un peu over booké la et si vous voulez, ca nous rendrais bien service que vous preniez le suivant . Il part dans deux heures et vous arriverez a San Jose ce soir encore. En plus, si vous acceptez, la compagnie vous offre un bon d'achat de 400 dollars valable un an sur n'importe quel vol de notre compagnie... TACA... La compagnie Sud Américaine... eh bien ma fois, si vous le prenez sur ce ton, ok, je veux bien attendre un peu... Ouh j'en revenais pas. Tout a coup, tout prenait un sens: apprentissage de la patience a Miami, pour finalement être récompensé a Atlanta... ok cool! en plus j'ai un bon pour manger dans l'aéroport ce soir... 7 dollars... un gros hamburger spécial comme la-bas... a nouveau l'heure d'embarquement arrive, et j'embarque! niiioooooonnnnnnn c'est parti pour l'Amérique Centrale...
J'ai mis le pied sur le sol Costaricain a 00h30. Ça fait 48 heures et 20 minutes exactement que je suis parti de Paris... (8h de décalage entre la France et ici) Trouver un taxi pour aller a l'hôtel que j'avais réservé... hôtel complet... ok, allons ailleurs je m'en fou, le même prix, de toute façon je repars en bus a la première heure demain pour Managua... J'y suis... trouve un lit. m'endors...un peu dur le réveil, 4h de sommeil! hop, coup de fil a Tica Bus, la compagnie de transport internationale central américaine. le temps de prendre un bon petit dej' a la mode d'ici: gallo pinto y huevo (oeuf) brouillé (gallo pinto, c'est une base de riz et haricots rouges plus ou moins arrangés avec des oignons, poivrons, tomates, ou pas arrangé du tout) Celui-la était top bon avec deux belles tranches de fromage et un verre de jus de melon frais... requinqué, près pour le bus... 8h de trajet! Et c'est parti... quel bonheur ouh la oui, je commence a retrouver des sensations decouvertes l'an dernier, parler espagnol, les bords de route d'Amérique Centrale... Costa Rica, des montagnes de foret des forets de montagne... et puis arrive le poste frontière que je reconnais aussi... je m'achète la un quesillo, mon péché de voyage: c'est une espèce de mozarella au lait de vache, présenté sous forme de galette, roulée dans un tortillas de maïs, et fourré au chou en sauce aigre douce, le tout arrosé de crème... c'est délicieux, j'adore ca! je retrouve la les déchets en tout genre jonchant le sol, les changeurs de monnaie qui secouent des liasses énormes sous le nez de tout le monde en criant "CAMBIO, CAMBIO, dollares, colones, cordobas...!", le mendiant borgne a la sortie du bus, le cri caractéristique de ces pies toutes noires avec des yeux blanc, et qui sont omniprésentes dans toute l'Amérique Centrale. Je les avais oubliés ces oiseaux la! une bonne heure ensuite, tout le monde remonte dans le bus. et le voyage reprends jusqu'à Managua.
Managua, l'an dernier, Tica Bus, c'était ma première confrontation au monde Nica après avoir quitté le Padre Gerardo au Honduras. Je me souvient avoir passé la même porte avant de me faire assaillir par une armada de chauffeurs de taxi et de gamins mandatés par les hôtels pour ramener des clients... L'oppression que j'avais vécu a ce moment la me laissait un peu d'appréhension... j'y suis allé dooouuucement... En fait rien de ce que j'avais vécu l'an dernier ne c'est passé... un gars m'a même laissé passer un coup de téléphone pour joindre mon pote Jules chez qui je passerais quelques jours a Managua le temps de me reposer de mon voyage... Jules n'est pas joignable, je n'ai plus le bon numéro de téléphone... j'espère juste qu'il habite toujours au même endroit que l'année dernière... je vais la bas en taxi.. y Ya! Le voisin d'en face de chez Jules-De-Chez-Smith-En-Face m'interpelle et me passe les clefs de la maison, parce que Jules l'avais prévenu qu'un blanc français devais arriver dans la journée... Dimanche soir, j'ai posé mes affaires et ai serré Jules bien fort dans mes bras... Ouh la oui c'était bon d'être la ou j'étais a ce moment précis!

RAAS ?

Región Autónoma Atlántico Sur (Region Autonome Atlantique Sud): c'est la region autour de Bluefields... ici, la carte du Nicaragua, vous trouverez Bluefields au sud-est... On travaille avec les communautes de Monkey Point, Punta de Aguila (entre Punta Gorda et Monkey Point), Rama Cay au sud, Laguna de Perlas, Kakabila, Set Net, Tasbapauni au nord... Pour vous situer quand je parle d'endroits.... Bliwi, c'est l'autre nom de Puerto Cabesa, ou Felix a fait enormement de degats... 80% de la ville detruite. A Bluefields, pas un souffle de vent plus fort que les autres...